Passionné d’art et notamment de graffiti, NZO23 est un artiste montant et mystérieux. En effet, il dit être connu en tant qu’artiste sous un autre nom et avoir déjà changé de nom à plusieurs reprises. Mais impossible de confirmer ses dires : rendez-vous par téléphone uniquement et ses œuvres sont systématiquement envoyées par courrier… Ici, nous vous livrons le portrait schizophrénique de NZO23.
Œuvres
Commençons par ce que nous savons c’est-à-dire ses œuvres. On remarque deux séries principales signées NZO23 : les « bétons » ainsi que les « pléxi ».
Bétons
Comme leur nom l’indique, les bétons sont des blocs de… béton sur lesquels l’artiste applique différents pochoirs souvent à l’effigie de pop star (Amy Winehouse, John Lennon, Mike Jagger) mais aussi d’artistes (Basquiat par exemple) voir d’œuvres (de Banksy notamment, qu’il considère comme « le Maître »). Nous retrouvons également des imbrications de légos en référence à l’œuvre « Dispatchwork » de Jan Vormann. Finalement, des mots/phrases sont aussi ajoutés. Le plus récurrent étant « FRAGILE ». Il s’agit là d’une référence aux inscriptions présentes sur des caisses d’expédition. Selon lui, la fragilité est un point commun à tous ces artistes (Basquiat, Gainsbourg…).
Pourquoi avoir fait le choix des blocs de béton ? Passionné de graffitis, l’artiste s’oppose à ces grapheurs connus exposant désormais leurs œuvres sur toiles. Il souhaitait donc faire rentrer le street art dans les galeries tout en conservant l’aspect street : ses œuvres sont donc faites sur des blocs de béton comme arrachés à leur mur d’origine.
« Je ne souhaite pas faire comme les artistes qui entrent dans les galeries par la grande porte alors que dans la rue ils graffent sur des poubelles. »
Pléxis
Concernant le série des « Pléxis », il s’agit là de visuels urbains imprimés en partie sur une plaque de plexiglas. Derrière se trouve un espace vide puis un collage de matériaux (bois, tôles…). Jouant sur l’effet de transparence et de profondeur, il en résulte un visuel complet avec un premier plan sur lequel on retrouve des personnes, feux tricolores, escaliers… et un arrière-plan représentant les murs et routes. Le tout est coloré, comme à son habitude, et chargé, à l’image d’une métropole. Il s’agit là de visuels qu’il crée à partir de ses propres photos.
Une prouesse tant technique qu’esthétique afin de rendre hommage à l’univers urbain.
Matériaux et thèmes
Une partie importante de ses œuvres réside dans le choix des matériaux : béton, ferrailles rouillées, bois brûlé… Il n’utilise que des matériaux n’étant pas considérés comme nobles ! Son but est alors de les anoblir via la création d’œuvres esthétiques. Il s’agit aussi d’une référence aux matériaux urbains, renvoyant donc à ses influences street art.
Concernant les thèmes abordés, il utilise essentiellement des figures présentes dans l’inconscient collectif (Lennon, Warhol, Banksy…). Il se rapproche ici d’influences pop art, dans une démarche proche notamment de celle de Warhol. Mais un thème récurrent repose sur l’univers des métropoles. En effet, il dit avoir habité dans de grandes villes et être passionné par tout ce qui permet d’identifier une ville : les feux tricolores de New York par exemple, son architecture, ses passages cloutés, ses conduites de gaz… Il joue alors de ces symboles permettant d’identifier une ville.
Identité
Bien qu’ayant essayé de percer à jour son identité, il ne laisse rien transparaître. Il serait alors connu sous un autre nom pour des œuvres variées et parfois pop, mais il ne souhaite pas en dire plus. D’autres alias auraient déjà été utilisés par « coquetterie d’artiste », rendant donc difficile l’identification d’autres œuvres. Il est actuellement français et vit dans une ville « dans le centre de la France ». Mais impossible de savoir laquelle puisque ses œuvres sont envoyées sans nom ni adresse d’expéditeur… Comme dit précédemment, il ne souhaite pas faire d’entretien physique et tient à conserver l’anonymat. Sa voix semble être celle d’un homme (si tenté que ce soit bien lui que j’ai eu au téléphone) mais impossible d’émettre une hypothèse sur son âge. Néanmoins, il est possible –selon lui- de démasquer sa réelle identité via son pseudonyme.
« J’aime inventer des personnages pour soigner ma schizophrénie. »
Pour conclure
NZO23 est un artiste énigmatique et fascinant. Ses œuvres se positionnent à la fois comme des clins d’œil et des hommages mais aussi comme une célébration du milieu urbain. A l’instar de ses matériaux bruts, il va droit au but, à sa propre vision de l’art et ne cherche pas à plaire au plus grand nombre. Vous pouvez retrouver sa page artiste en cliquant là ! Des œuvres encore abordables mais qui risquent de prendre rapidement de la valeur...
Ps : n’hésitez pas à nous contacter si vous pensez détenir son identité, nous sommes tout aussi curieux que vous !
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